mardi 23 octobre 2012

cultures sabbatiques

Je ne suis pas en année sabbatique, mais dans un "moment sabbatique" de plus ou moins longue durée après un dur licenciement.
En tout cas, je me reconnais dans l'expression, "sabbatique"après 25 ans de travail acharné et engagé.
Temps que l'on cultive pour soi-même, pour faire mûrir des intentions, pour formuler ou renforcer des projets, pour vivifier un rapport aux choses , aux autres, et au monde, pour vivre.
J'ai toute ma vie eu ce moteur de la curiosité, de l'appétit, de la veille, cela m'a d'ailleurs mis parfois en situation de décalage ... bref !

Donc, si j'avais un passage sabbatique dans ma vie (mettons que je suis en plein dedans) :

- je chercherais des moyens de structurer mes (re)quêtes vers l'ensemble des thématiques autour desquels je pouvais travailler, ou autour desquelles je rêvais de travailler tant dans mon travail précédent, que dans mes engagements citoyens précédents. .. (histoire des liens dont je  parlais dans un billet précédent)
- je chercherais à parfaire mes outils dont je connaissais l'utilité générique pour être capable de m'en servir, et de sculpter les usages en fonction de mes besoins
- je cultiverais mes anciens réseaux, les élargirais et me donnerais le moyen de le faire de manière moins fortuite; de toute façon l'activité professionnelle n'existant plus en ce moment il faut bien un autre aimant pour satisfaire mon besoin de développement
- je prendrais du recul sur des obstacles ou des blocages rencontrés dans les conduites de changement (même quand on a une énergie  de conviction et une éthique de discussion)
- je ferais le tri dans ce que j'ai vraiment envie d'approfondir et de retrouver, et ce que j'ai envie de (re)construire,

 et pour tout  cela j'aurais besoin de connaissances éclairantes, donc d'apprentissage mais aussi d'auto-cadrage, car l'autoformation je connais tant par la pratique que par les approches théoriques ou l'expérience professionnel (dispositifs accueillant pour favoriser l'autoformation).

En ce sens, Itypa  me sert pour ce qu'il est, ce qu'il offre, et aussi pour ce que j'en saisis pour faire autre chose .Il est tombé au bon moment, dans la palette des expérimentations de ce "moment spécial" où l'on est plus ouvert tant à ce qui attire, qu'à ce qui surprend ou dérange.
Sans Itypa j'étais lancée dans la même démarche, mais avec ma boîte à outils existante qui était consistante mais forcément limitée par le peu de temps d'exploration restant . Il y a donc un côté accélérateur dans la structuration de mes connaissances. Le brassage est dynamisé, mais le restera de toute façon pour la suite , puisqu'il y a eu changement de regard  et changement de vécu surtout sur le rapport au WEB.



savoir que l'on a appris : un pull jacquard

Comment je sais que j'ai appris et comment sait-on que l'on a appris ?

Lorsque qu'il y a une" différence qui crée la différence" ( Ecole de Paolo Alto, définition de l'information), c'est peut être le premier pas.
Puis l'information devient connaissance lorsque l'on s'implique, que l'on s'engage sur le terrain de l'appropriation.

Je dirais que je sais que j'ai appris quand j'ai fait l'expérience concrète de relier face à des informations, mais dans une manière de relier qui ne correspond pas seulement à un acte mécanique qui serait de "produire des liens".

Suite à une discussion avec une amie linguiste hors Itypa, nous sommes tombés d'accord sur le fait que 'on sait que l'on a appris lorsque l'on fait naître des liens (co-naissance) qui sont issus et projetés dans une histoire, ou une historicité la sienne ( ce qu'elle appelle la philologie; certains parlent même de la spécificité de cette philologie numérique) .

C'est l'histoire de construction de notre savoir ...il y a donc une histoire de différenciation, de reconnaissance, puis d'intégration dans de nouvelles connaissances. Il y a un avant et un après de tout nouveau lien dans le processus d'apprendre. L'après n'est pas toujours la réutilisation mais ce peut l'être. L'après peut être la modification du regard du fait qu'une nouvelle chose ait été rencontrée et soit sue ...

Dans Itypa , en reprenant l'image de mon amie, j'ai l'impression sur les fils de trames qui sont les miens depuis un bon nombre d'année, de créer de nouveaux points de jacquard, bien d'ailleurs que je ne sois pas du tout doué en tricot... alors même si ce n'est pas juste, ceci restera mon image.



samedi 6 octobre 2012

Première cueillette de questions

Depuis 2 jours , moi qui pense comme d'autres que la question est la vie , je ne suis plutôt pas déçue.

- bribes de questions philosophico-pratiques
  • quelle identité avoir sur un MOOC ?
  • confiance dans une expérience partagée même à grande échelle; défiance devant les tentacules parfois invisibles des réseaux sociaux ? comment gérer ? est ce que la meilleure connaissance des environnements aidera dans l'avenir ?
  • don/contre-don dans une expérience de ce type ? jusqu'où va-t-on ?
  • sérépenditité, trouver ce qu'on ne cherche pas; lâcher prise dans la découverte et se laisser surprendre dans la globalité de ce que l'on est (démarche hors cloisonnements) "co-naître"
  • proximité-distance ; quand se crée-t-il une relation d'échange et d'apprentissage plus singulière dans un MOOC (réponse personnalisée, réponse à une question, intérêt dit pour un même objet) ?; de la même manière comment vont émerger les groupes d'intérêt, les communautés ?
  • qu'est ce qui fait appartenance à ce MOOC, déclaration, participation, présence, production, coopération ?
- éléments pratiques

  • construction du blog individuel comme outil d'écriture (oui mais comment google s'empare de tout cela hors MOOC ?) hésitations dans la construction .... quel nom donner ? blog de l'immédiateté, blog à plus long terme ....apparemment les autres MOOCIENS qui en créent le font comme une réponse immédiate ...ou alors ils ont déjà leurs blogs ?
  • interrogation sur le fait qu'on a l'impression sur la plateforme qu'il existe un blog, puisqu'il y a billet de blog; mais en même temps il est demandé d'en créer un ?
  • pas de signal pour créer un fil RSS dans blogger, retour sur la plateforme pour voir qu'il faut peut être simplement mettre rss.php à la suite du nom du blog ...peut être ? doute ?
  • étonnement devant tout ce qu'un MOOCIEN dit avoir appris de technique dans ce premier cours, je n'ai rien vu de tout cela. Est ce dans la présentation de Steve , alors il faut réécouter. Ou peut être j'ai vécu  un " obstacle cognitif" en refusant le lion qui était devant la fenêtre comme le dit Jacques Rodet dans ses billets toujours riches sur sa liste Linkedin (allez voir)
  • la comparaison possible d'outils de suivi des informations et ressources ITYPA avec les moociens qui se sont mis à construire pour le collectif  (cela je n'avais pas eu l'occasion de le faire jusque là)
  • est ce que l'on ouvre un sujet de discussion après s'être bien posé la question suivante : est ce que je peux me rattacher à un fil existant ? ou est-ce que je lance une proposition de sujet que je souhaite mettre en débat au sein du MOOC ? (sinon risque de noyage du genre noyé-coulé)

- éléments de connaissance-reconnaissance
  • certains profils, centre d'intérêts, phases de transition dans la vie professionnelle m'ont intéressés, et certains moociens sont ainsi sortis de l'anonymat pour moi ; de même en un peu plus négatif, ceux que l'on voit x fois dans présentez vous !!!! sans bien comprendre l'enjeu de la sur-présence (netiquette du Mooc)
A bientôt

vendredi 5 octobre 2012